Se sont donné rendez-vous à l’abbaye de la Prée, des artistes, des spécialistes du monde médical, des scientifiques et 17 patients touchés par la maladie d’Alzheimer. La musique a occupé la place centrale lors de cette rencontre expérimentale. Les malades ont appris des chansons et à danser le tango. Le but d’une telle initiative est d’évaluer la progression de ces personnes âgées.
Faire appel à leur mémoire physique
Le professeur de tango originaire d’Argentine, Carolina Udoviko, a appris aux malades à travailler leur corps. Il faut, selon elle, réveiller la mémoire physique dont disposent déjà ces personnes. L’Alzheimer pousse les gens à oublier les gestes simples de la vie. Ne se rappelant plus comment mettre la main à la bouche, ils ne savent plus manger. Cette maladie engendre également des troubles de la motricité. Fatigués et abandonnés, les malades n’éprouvent aucune envie d’accomplir des choses. Emmanuel Bigand, professeur de psychologie cognitive, précise qu’ « il faut aller les rechercher ».
Découverte déterminante
Cette rencontre expérimentale a permis de découvrir de nouveaux éléments, qui se sont ajoutés au travail des neurophysiologistes. Si les scientifiques parviennent à établir le lien entre la musique et cette maladie, de grands progrès sont à prévoir dans le monde de la santé dans les années à venir.